Crédits d’impôt et appuis à l’éducation, à l’immigration et aux entreprises


Crédits d’impôt et appuis à l’éducation, à l’immigration et aux entreprises

RDÉE Î.-P.-É. et CCAFLIPE se prononcent aux consultations prébudgétaires

jeannette et roachSUMMERSIDE – le 19 février 2016 – Afin de compenser les entreprises pour leurs pertes lors des augmentations au salaire minimum, le gouvernement provincial devrait leur accorder un crédit d’impôt. De plus, la province devrait continuer d’appuyer l’éducation, l’intégration des immigrants dans le marché du travail et les services aux entreprises.

Voilà quelques-unes des plus grandes recommandations suggérées par RDÉE Île-du-Prince-Édouard (le conseil de développement économique francophone provincial) et la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. le jeudi 18 février lors des consultations prébudgétaires régionales de la province à Summerside. Jeannette Arsenault, présidente du RDÉE, était la seule personne à intervenir en français.

Neuf autres intervenants et individus, représentant divers secteurs de l’économie, se sont également présentés à la consultation, présidée par le ministre des Finances, Allen F. Roach. Il était accompagné de trois autres représentants gouvernementaux.

« On nous dit que les petites et moyennes entreprises sont réellement le sang de vie qui coule dans les veines de l’économie insulaire et canadienne. Ce sont les PME qui créent la majorité des emplois du pays. Ce sont elles qui assurent la survie économique de notre province. Mais des experts nous disent aussi que la vaste majorité des PME ne gagnent qu’un profit net de 4%. Il nous faut donc à tout prix leur permettre de continuer leur travail et d’enlever tout obstacle qui pourrait nuire à leur profitabilité, » a signalé Mme Arsenault dans un mémoire présenté au gouvernement.

JUSTE PART

Elle a ajouté que les PME sont bien prêtes à contribuer leur juste part d’impôts mais qu’il faut faire attention de ne pas leur enlever leurs légers profits en leur imposant des taxes et frais supplémentaires de tous côtés. « Il faut plutôt les encourager autant que possible afin qu’ils puissent prospérer davantage et qu’ils puissent embaucher d’autres gens, qui, à leur tour, contribueront des impôts à la province. Il faut leur offrir des services d’appui de développement entrepreneurial dans leurs régions, qu’elles soient urbaines ou rurales, et dans la langue officielle de leur choix. »

Elle ajoute que le RDÉE et la CCAFLIPE veulent certainement que les travailleurs puissent recevoir un salaire qui leur permet de vivre, s’héberger, se nourrir et se vêtir. Mais il faut aussi que les employeurs puissent payer ces salaires.
« La question des augmentations du salaire minimum est toujours troublante car certains employeurs se trouvent obligés d’augmenter les salaires de tous leurs employés pour maintenir les niveaux de séniorité salariale. D’autres se trouvent obligés de payer pratiquement le même salaire à un débutant qu’aux personnes qui travaillent là depuis des décennies. »

« D’autres employeurs nous disent qu’en raison des récentes augmentations, ils sont incapables d’embaucher le nombre d’employés qu’il leur faudrait. Le problème est que, souvent, il n’y a pas de revenus additionnels pour compenser pour cette dépense additionnelle. L’employeur peut parfois choisir d’augmenter les prix de ses produits et services, mais cela se traduit souvent en réduction de ventes et de profits. »

RECOMMANDATIONS

Le RDÉE et la CCAFLIPE ont donc proposé…

Que le gouvernement considère d’accorder des crédits d’impôt aux employeurs concernés à chaque fois qu’on exige une augmentation du salaire minimum pour compenser pour cette dépense additionnelle qu’ils ne peuvent autrement récupérer;

Que le gouvernement évite d’augmenter les taxes, impôts, taux d’électricité et autres frais aux petites moyennes entreprises, qui sont majoritairement déjà imposés à la limite;

Que le gouvernement provincial continue à fournir des octrois, des appuis (via les Centres d’action ruraux et autres moyens) ou d’autres incitatifs pour les entreprises voulant s’agrandir ou élargir leurs marchés.

Les intervenants francophones ont également demandé au gouvernement de continuer d’appuyer l’éducation du préscolaire au postsecondaire, ainsi que le financement de stages de travail, pour assurer une main d’œuvre qualifiée future. Pareillement, il faut continuer à appuyer l’intégration des nouveaux arrivants dans le marché du travail pour assurer une quantité suffisante de travailleurs dans la province.

Mme Arsenault a aussi demandé, entre autres, que la province continue de développer ses services en français, appuie les démarches des organismes communautaires pour se partager des services administratifs et continue à appuyer le développement du secteur touristique.

Elle a aussi lancé l’idée qu’il serait bon d’offrir des crédits d’impôt aux nombreux bénévoles d’organismes accrédités.

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BAS DE PHOTO : Jeannette Arsenault, présidente de RDÉE Î.-P.-É., et Allen F. Roach, ministre des Finances de la province.

 

Pour de plus amples renseignements :

Raymond J. Arsenault
Agent de communication
RDÉE Île-du-Prince-Édouard
raymond@rdeeipe.org
902-854-3439, poste 231