ABRAM-VILLAGE – Le 2 juillet 2024 – Les trois premiers « gradués » du programme IMPACT DD de RDÉE Île-du-Prince-Édouard avaient déjà commencé leur cheminement de développement durable avant de s’inscrire au programme l’an dernier. Mais les formations suivies et les informations et accompagnements reçus au cours de la dernière année les ont vraiment aidés à faire évoluer leur façon de penser.
Les trois participaient à un talk-show informatif sur le thème « Le développement durable : Comment c’est payant mon entreprise ou mon organisme », vendredi soir dernier à Abram-Village, suite à leur « graduation » du programme. Ils ont signalé qu’ils avaient découvert bien de nouvelles petites choses qui, quand ajoutées ensembles, résultaient en de grosses choses bien importantes.
« On ne sait pas ce qu’on ne sait pas, » a confirmé l’une des « graduées », Isabelle Dasylva-Gill, directrice générale de la Société acadienne et francophone de l’ÎPÉ. Ce sentiment fut reflété directement par Robert Arsenault, propriétaire des Fermes Urbainville.
Les trois participants ont aussi affirmé avoir développé un nouveau reflexe à considérer toutes leurs actions à travers une lentille de développement durable.
M. Arsenault a également indiqué qu’il souhaite pouvoir laisser ses terres à son fils et à ses futurs descendants dans un état égal ou meilleur qu’il les a reçues de son père et son grand-père. Cela veut dire qu’il doit les soigner très attentivement et ne pas seulement faire ce qui est plus facile sur le moment mais plutôt ce qui le mieux à long terme.
Tout comme M. Arsenault, le propriétaire de la Cidrerie Double Hill, Sebastian Manago, a souligné qu’il était d’extrême importance à penser aux répercussions de ses actions sur sa terre sur les 50 prochaines années et plus.
Les trois « gradués » ont également vu lors des formations que le développement durable était bien plus large qu’une simple protection de l’environnement. Le concept s’applique aussi à une optimisation ou à une utilisation davantage saine de toutes les ressources, qu’elles soient humaines, matérielles, financières ou autres. Les principes s’appliquent aussi à la gouvernance et la gestion d’organismes, d’entreprises et d’autres structures.
LEURS PROJETS
À l’invitation des animateurs du talk-show, Maryne Floch-Le Goff et Israël Poulin, les trois participants ont parlé de leur entreprise ou organisme et de leurs projets principaux qui touchent au développement durable.
M. Manago a expliqué que dans le passé, Double Hill écrasait des pommes et utilisaient le jus pour produire du cidre – un beau breuvage alcoolisé. Ce qui restait des pommes allait alors à la composte. Mais avec de l’aide gouvernemental, il a trouvé un moyen pour mélanger de l’eau à cette matière, qu’il appelle de la pommasse, afin de pouvoir retirer une seconde « batch » de jus pour la transformer en un vin encore plus léger (qui se vend même mieux d’ailleurs). La pommasse est alors séchée et transformée en farine de pomme. Double Hill utilise donc 100% de la pomme.
M. Arsenault a raconté que les Fermes Urbainville avait installé une station de lavage de patates dans une ancienne usine de croustilles. L’équipe y lavait non seulement ses propres patates mais aussi celles de nombreux autres producteurs de l’Île. La station utilisait donc énormément d’eau. La ferme a installé de nouveaux équipements qui la permet de réduire sa consommation d’eau par 50% tout en doublant le volume de patates qu’elle peut laver.
Mme Dasylva-Gill a indiqué que la SAF’Île, comme partie d’une planification stratégique globale de la communauté acadienne et francophone de l’Île, avait aidé à installer deux services partagés pour les organismes francophones, soit un pour les services financiers et l’autres pour les ressources humaines. Ce plan commun aide aux organismes à penser d’une façon plus globale, coopérative et collaborative. De plus en plus, les organismes regardent à la SAF’Île comme modèle ; elle se fait donc un plaisir de partager les nouvelles pratiques qu’elle apprend. Selon Mme Dasylva-Gill, il est toujours mieux d’apprendre aux gens à pêcher plutôt que de leur donner du poisson.
LA SOIRÉE
La soirée de « graduation », organisée conjointement avec la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’ÎPÉ, a débuté avec une demi-heure de réseautage et de souper. Raymond J. Arsenault, le gestionnaire de la CCAFLIPE, et Janine Arsenault, la porte-parole, ont offert chacun un petit mot de bienvenue. Karl Doucette, assistant de la circonscription d’Egmont, a offert un mot de félicitations aux finissants au nom du Membre du Parlement, Robert Morrissey.
Maryne Floch-Le Goff, agente de développement de RDÉE Île-du-Prince-Édouard, a ensuite expliqué brièvement ce qu’est le programme IMPACT DD. Elle a noté que cette soirée marquait la « graduation » des trois premiers participants de la première année du programme. À mesure qu’elle appelait leurs noms, Israël Poulin, le coordonnateur du programme, et Robert Maddix, le directeur général adjoint du RDÉE, leur remettaient chacun un certificat d’accomplissement.
M. Maddix, à son tour, a félicité les trois pour leur dévouement au programme et d’y avoir investi de nombreuses heures de formation et de préparation de leur plan d’action.
Suite au talk-show, M. Poulin a signalé que le RDÉE est à recruter des participants pour sa deuxième année du programme. Il a mentionné que la formation et l’accompagnement qu’offre le programme, d’une valeur marchande de 15 000 $, sont offerts tout-à-fait gratuitement aux participants.
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PHOTO 1 : Lors de la cérémonie de « graduation » de la première année du programme IMPACT DD : de la gauche, le coordonnateur Israël Poulin, Sebastian Manago de la Cidrerie Double Hill, Joshua et son père Robert Arsenault des Fermes Urbainville, Isabelle Dasylva-Gill de la Société acadienne et francophone de l’ÎPÉ, Robert Maddix, directeur général adjoint de RDÉE ÎPÉ, et Maryne Floch-Le Goff, agente de développement responsable du programme IMPACT DD.
PHOTO 2 : Pendant le talk-show : de la gauche, Israël Poulin et Sebastian Manago écoutent attentivement alors que Robert Arsenault explique l’importance de bien protéger la terre. Isabelle DaSylva-Gill et Maryne Floch-Le Goff portent également attention à ses propos.
PHOTO 3 : Sebastian Manago de la Cidrerie Double Hill, au centre, accepte son certificat d’accomplissement des mains d’Israël Poulin, coordonnateur provincial d’IMPACT DD, et de Robert Maddix, directeur général adjoint de RDÉE ÎPÉ.
PHOTO 4 : Joshua et Robert Arsenault des Fermes Urbainville, au centre, acceptent leur certificat d’accomplissement des mains d’Israël Poulin, coordonnateur provincial d’IMPACT DD, et de Robert Maddix, directeur général adjoint de RDÉE ÎPÉ.
PHOTO 5 : Isabelle DaSylva-Gill, directrice générale de la SAF’Île, au centre, accepte son certificat d’accomplissement des mains d’Israël Poulin, coordonnateur provincial d’IMPACT DD, et de Robert Maddix, directeur général adjoint de RDÉE ÎPÉ.
PHOTO 6 : Maryne Floch-Le Goff a officié aux cérémonies de graduation après avoir expliqué brièvement le programme IMPACT DD.