La Rencontre économique 2005 suggère des moyens pour contourner l’exode
SUMMERSIDE – Le départ des jeunes de nos communautés acadiennes et francophones – en destination des grandes 
Malgré que cela livre de nombreux défis immédiats partout dans la province, à la longue ces départs pourraient éventuellement se transformer en avantages considérables pour l’Île. C’est-à-dire que bon nombre de ces jeunes s’en reviennent tôt ou tard, munis de nouvelles connaissances, expertises, expériences et perspectives personnelles et professionnelles, qui enrichiront l’Île.
Si on veut assurer leur retour éventuel, il faut garder un lien, un contact direct, avec eux – par l’entremise de bulletins ou courriels, par exemple – lorsqu’ils sont à l’extérieur de la province. Le but serait de les informer des nouveaux emplois disponibles à l’Île, des grandes nouvelles de la province et des activités communautaires. Mais bien avant leur départ, dès leur enfance, il faut davantage faire des efforts pour les intégrer directement dans toutes les facettes de la vie afin qu’ils puissent développer un plus profond sens d’appartenance à la communauté.

Plusieurs excellentes suggestions sont sorties de la journée, y compris les suivantes :
– Effectuer une étude pour cerner précisément l’ampleur du problème, déterminant aussi quels gens quittent et pourquoi puis quels demeurent et pourquoi;
– rétablir les cours d’arts industriels dans toutes les écoles afin d’exposer davantage les jeunes aux métiers traditionnels (charpenterie, mécanique, soudage, électricité, etc.);
– encourager le gouvernement provincial à payer les frais universitaires ou collégiaux d’un plus grand nombre de jeunes insulaires, à condition que le jeune s’engage à revenir à l’Île pour travailler;
– informer davantage les étudiants de l’école secondaire sur les tendances actuelles et futures du marché du travail afin qu’ils puissent mieux enligner leurs études;
– assurer l’organisation d’un plus grand nombre d’activités culturelles et sociales pour les jeunes;
– offrir des salaires plus compétitifs et comparables à ceux des centres qui attirent nos jeunes;
– offrir divers stages universitaires ou collégiaux à l’Île;
– développer un programme d’intégration pour ceux qui n’ont pas poursuivit leurs études postsecondaires;
– organiser des visites d’entreprises insulaires pour les enfants scolaires et ceux qui n’ont pas d’emplois;
– fournir des mentors pour les jeunes, non seulement au niveau des carrières mais dans tous les milieux de la vie.
En somme, il faut davantage valoriser les jeunes, écouter et respecter leurs opinions et éviter de généraliser lorsqu’on parle de la jeunesse d’aujourd’hui, a suggéré la conférencière Karen Gallant, co-propriétaire du Fleuriste Oceana, après avoir présenté quelques-uns des moyens mentionnés pour améliorer le sort de l’Île.
Un panel, composé de deux entrepreneurs (Denise Arsenault d’Atlantic Isle Gourmet Pasta et le chef Robert Pendergast) et de deux jeunes adultes (Nicole Drouin et Pierre Gallant), a offert diverses perspectives sur la situation de l’emploi jeunesse. Ils ont parlé des défis que rencontrent les employeurs en embauchant des jeunes et les frustrations que rencontre les jeunes face aux employeurs de grosses entreprises qui ne les respectent pas. Les trois plus jeunes panélistes ont également parlé des facteurs qui les ont encouragés à revenir à l’Île après avoir étudié et travaillé hors province.
BAS DE PHOTO 1 : En tant que parrain de la Rencontre économique 2005, Alfred Arsenault, directeur général de la Caisse populaire Évangéline, remet un cadeau à la conférencière Karen Gallant.
BAS DE PHOTO 2 : Quatre panélistes ont offert leurs perspectives, soit sur l’embauche de jeunes ou sur le retour à l’Île pour faire une vie et une carrière, lors de la Rencontre économique 2005 le 15 octobre à Summerside. On aperçoit, de la gauche, les entrepreneurs Denise Arsenault d’Atlantic Isle Gourmet Pasta et le chef Robert Pendergast, puis les jeunes adultes Nicole Drouin et Pierre Gallant.