La mémoire d’un entrepreneur distingué est honorée


La mémoire d’un entrepreneur distingué est honorée

SUMEMRSIDE – le 22 mars 2011 – C’est lors du Banquet des entrepreneurs le samedi 19 mars à Summerside que la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. (CCAFLIPE) a remis son prix de l’Entrepreneur distingué 2011 à la famille de feu Richard Bernard de Mont-Carmel.

Le prix voulait honorer la mémoire de ce grand monsieur, qui fut opticien pendant 52 ans.

On aperçoit lors de la remise du prix, de la gauche, David Bernard, fils du récipiendaire; Alice Arsenault, représentant le commanditaire CBDC Central PEI; Rita Bernard, épouse du gagnant; Henri Gallant, conseiller de la CCAFLIPE qui a lu le discours du prix; et Ginette Bernard, fille du gagnant.

Nous vous présentons intégralement le discours du prix:

ENTREPRENEUR DISTINGUÉ 2011
Feu Richard Bernard

Quand on pense à défunt Richard Bernard, toutes sortes de mots viennent à l’idée. Humble. Amical. Généreux. Respectueux. Habile. Positif. Easygoing. Comme on dirait par chez-nous, il était vraiment un bon djâble! Puis il était toujours de bonne humeur!!!

Asteur, Richard n’aurait point voulu qu’on fasse des cérémonies comme ceci pour lui. Quand son épouse Rita lui avait parlé de faire un party pour sa retraite et sa fête, il lui avait répondu qu’elle pouvait organiser un party si elle voulait mais que lui ne serait point là.

Alors, on dira que la cérémonie d’aujourd’hui, c’est pas pour Richard. C’est pour toi, Rita, et vos enfants, Lisa, David et Ginette, pour vous montrer comment la communauté l’a tellement aimé et apprécié pour tout ce qu’il a fait pour nous autres.

Commençons du début. Richard est né le 29 mai 1940. Dans sa jeunesse, il avait travaillé à quelques petites jobs icitte et là. Ensuite, il a pogné sa « dream job » dans la grande ville de Summerside : à placer des tuyaux dans les canals.

Un jour, en 1958, Richard travaillait à sa « dream job » avec plusieurs autres gars, quand l’opticien Earl Hayes a arrêté puis a demandé s’il y en avait un parmi eux qui serait intéressé à venir travailler dans sa boutique à lunettes, Imperial Optical.

Juste comme ça, Richard a sorti du canal puis est devenu opticien. Il a été apprentis pour quelques années et a éventuellement obtenu sa licence.

Vers 1980, Richard est allé travailler à la boutique de lunettes de l’optométriste Dr. Bert F. Hunter. Lorsque Dr. Hunter s’est retiré, Dr. Craig Williams a acheté sa pratique et sa boutique à lunettes, donc Richard s’est trouvé avec un nouveau patron.

His coworker Betty Hunter (who happened to be Dr. Hunter’s daughter) came into the picture around this time. (By the way, we’re glad you were able to make it here tonight, Betty.)
Fairly soon, Dr. Williams decided to get out of the lens dispensing business, so Richard and Betty were left with two options: be unemployed or set up their own company.

Eye Care Optical therefore opened its doors in 1992 on Summer Street. After several years, it moved to Water Street and finally, just a few of years ago, it moved to County Fair Mall.

The dynamic duo worked hard to build up their business; very soon, it earned a reputation as one of the top optical shops on PEI. Richard was considered a master craftsman and repairman – one of the very best in the business in fact. He would take on jobs that nobody else would dare tackle. And quite regularly, optometrists would call to ask HIM for advice about vision correction issues.

Richard and Betty were 50-50 partners in the business. Both were licensed opticians. She handled the administration and the ordering, while Richard focused more on hands-on technical work. Both served customers.

Puisque Richard était bilingue et ne se gênait jamais de parler en français, il attirait une grande clientèle francophone, surtout de la région Évangéline. Il traitait chaque client avec beaucoup de respect. Il leur accordait tout le temps qu’il leur fallait.

Même si Richard n’était pas un docteur, il faisait souvent des « house calls », surtout pour des personnes âgées. Et très souvent, des gens arrivaient chez lui le soir ou à l’heure du souper avec des lunettes croches qu’ils voulaient faire réparer. Richard se faisait toujours un plaisir de les aider.

Dans son temps libre, Richard adorait à passer du temps dans la nature. En été, sa passion était le jardinage. En hiver, c’était de faire de la motoneige. En fait, il a longtemps été président du Wellington Snow Riders Club. Il adorait aussi travailler le bois. C’est lui-même qui avait bâtit sa maison et son solarium.

Deux ans passés, Richard a vendu sa moitié de l’entreprise à sa partenaire. Il est resté une autre année, comme  employé, pour aider avec la transition et pour aider à entrainer une nouvelle opticienne.

Officiellement, Richard s’est retiré à la fin mars 2010, à l’âge de 69 ans, avec 52 années de carrière. Mais en vérité, son intention était de continuer de travailler une journée par semaine. Il voulait juste prendre une couple de mois de congé avant de se remettre au travail. Même lors de son congé, il allait souvent faire un tour à la boutique pour donner un coup de main à son ancienne partenaire.

Malheureusement, Richard n’a pas pu finir sa vacance de deux mois. Il est décédé subitement le 14 mai 2010 – deux semaines avant son 70e anniversaire de naissance. Bien sûr, ce fut un choc total pour tout le monde.

Plus de 600 personnes sont allées au salon funéraire pour lui dire adieu. Croiriez-vous presque tout ce monde-là portait des lunettes!

Rita a remarqué qu’une petite fille d’environ 10 ans avait placé une fleur dans le cercueil de Richard. La petite fille lui a raconté que Richard lui préparait des lunettes depuis qu’elle avait deux ans puis que la semaine avant sa retraite, elle était allée à sa boutique pour lui demander son autographe. Rita lui a répondu, « Je crois que t’es la seule qui a son autographe. »

Pour terminer, tout ce que je peux dire, c’est que la région de Summerside-Évangéline est un beaucoup meilleur endroit parce que Richard a vécu et travaillé ici pour quasiment 70 ans.

Mesdames et messieurs, la Chambre de commerce acadienne et francophone est très honorée de dédier son prix de l’Entrepreneur distingué 2011 à la mémoire de feu Richard Bernard. J’invite son épouse Rita de venir accepter le prix.

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