RDÉE Î.-P.-É. supplie le gouvernement de maintenir ses appuis aux entreprises
CHARLOTTETOWN, Î.-P.-É. – le 21 février 2013 – « Comme il a été prouvé à maintes reprises, le bilinguisme est définitivement un atout dans le monde des affaires, » signale Martin Marcoux, président de RDÉE Île-du-Prince-Édouard, le conseil de développement économique francophone provincial.
Dans un mémoire de sept pages présenté récemment lors des consultations pré-budgétaires de la province, M. Marcoux a expliqué que les entreprises francophones et bilingues de l’Île contribuent littéralement des centaines de milliers de dollars à l’économie provinciale.
« La communauté francophone a fait un bon bout de chemin au fil des années, jusqu’au point où elle est maintenant une force motrice indéniable dans notre économie insulaire. Aujourd’hui, nous voyons nos communautés acadiennes de Tignish à Souris faire d’importantes contributions au développement global de notre province, incluant dans les volets linguistique, culturelle, touristique et bien sûr économique, » a-t-il indiqué. « Le fait francophone insulaire est un outil indispensable pour attirer davantage de touristes francophones et, plus important encore, pour inviter la communauté des affaires des Maritimes, du Canada ou d’ailleurs a considérer l’Île-du-Prince-Édouard comme partenaire économique privilégié ou comme endroit stratégique pour s’y établir. »
Donc, « Ce que nous vous demandons aujourd’hui, c’est de continuer à nous fournir une atmosphère économique propice qui nous permettra de continuer à contribuer à notre si beau mode de vie insulaire et à notre prospérité économique, » a insisté le président.
Il a noté qu’on a appris la nouvelle alarmante cette année que le financement fédéral de plusieurs organismes qui contribuent au développement économique de la province et de la communauté francophone avait été complètement coupé cette année. Parmi ceux-ci, on retrouve les conseils de développement coopératif anglophone et francophone de l’Île ainsi que la Société de développement de la Baie Acadienne. D’ailleurs, le financement à long-terme du RDÉE n’est guère garanti non plus.
Le RDÉE considère donc qu’il n’est nullement le temps d’éliminer ni de réduire l’appui au secteur économique. Plutôt, il suggère que le gouvernement devrait investir de plus grandes sommes dans le secteur afin de stimuler davantage la création d’emplois à temps plein, permanents et à long-terme – surtout en ces temps où l’on fait face à de vastes changements dans le système d’assurance emploi.
« Peu importe le genre de coupures que doit faire le gouvernement au cours des prochaines années, il se doit d’assurer que les entreprises de l’Île continuent à prospérer, » a souligné M. Marcoux. « Nous sommes convaincus que le gouvernement doit continuer à appuyer les piliers vitaux de notre économie qui ont été érigés avec beaucoup d’effort au fil des années. »
RECOMMANDATIONS
Le RDÉE, qui est également l’organisme parent de la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É., a alors présenté une série de recommandations au nom du secteur économique francophone et bilingue de l’Île. Il demande au gouvernement provincial de :
- continuer à appuyer les Centres d’action ruraux de la province, incluant celui de Wellington qui a été désigné officiellement le seul centre bilingue provincial;
- promouvoir et appuyer davantage l’immigration de professionnels bilingues et francophones;
- continuer à appuyer le secteur du développement coopératif;
- continuer à investir dans le développement et la promotion touristique;
- continuer à investir dans l’éducation, y compris en français langue première et en immersion française, ainsi que dans l’éducation postsecondaire et la formation professionnelle continue par l’entreprise d’appuis à toutes les écoles et institutions, incluant le Collège Acadie Î.-P.-É.;
- continuer à investir dans des occasions d’exploration de carrières pour les élèves du secondaire et dans des stages de travail pour les étudiants postsecondaires (incluant ceux du programme PERCÉ);
- continuer à appuyer les communautés (comme Souris) dans leurs efforts de « bilinguiser » leurs services afin de capter une plus grande portion du marché touristique francophone et bilingue en particulier du Québec et du Nouveau-Brunswick;
- s’abstenir d’augmenter les impôts et taxes pour les petites entreprises et les individus;
- et proclamer finalement la Loi sur les services en français.
-30-
Pour de plus amples détails :
Raymond J. Arsenault
Agent de communication
RDÉE Île-du-Prince-Édouard
(902) 854-3665
raymond@rdeeipe.org