ABRAM-VILLAGE – le 20 octobre 2021 – En ces temps extrêmement difficiles pour tellement de petites entreprises, les gens doivent faire tout ce qu’ils peuvent pour appuyer les petits commerçants de leurs communautés, implorent des représentants de la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’ÎPÉ (CCAFLIPE) et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
C’est à l’occasion de la Matinée des entrepreneurs et coopérateurs (tenu au cours de la Semaine des coopératives et petites et moyennes entreprises) le mardi 19 octobre à Abram-Village que les deux organismes ont fait cette demande sincère aux 27 participants.
Le conférencier virtuel, Louis-Philippe Gauthier, directeur principal des affaires législatives pour la région Atlantique de la FCEI, a encouragé les gens de « faire un choix conscient » de dépenser leurs précieux argent chez les entreprises locales de l’Île plutôt que d’aller magasiner chez les gros vendeurs multinationaux hors province.
C’était le message clé qui est ressortit de sa conférence, qui a peint un portrait assez sombre des effets de la pandémie chez les 95 000 membres de son organisme. M. Gauthier a souligné que certains secteurs continuent à se débrouiller assez bien (services financiers, assurances, construction, agriculture, commerce en gros) tandis que d’autres secteurs (tourisme, arts et culture, hébergement, restauration) ont éprouvé de pertes significatives. De fait, certaines de ces entreprises ne pensent pas être en mesure de s’en ressortir et devront possiblement fermer leurs portes. Des problèmes d’approvisionnement, de livraison, de compétition en ligne, de programmes gouvernementaux contentieux et surtout de main d’œuvre leur compliquent beaucoup la vie et les affaires.
AIMER LOCAL
Raymond J. Arsenault, coordonnateur d’activités de la CCAFLIPE et membre du comité J’aime local, ÎPÉ, dans ses commentaires d’introduction en début de matinée, a signalé que « Ce ne sont pas les grosses corporations et entreprises qui font avancer notre économie. Ce sont toutes les petites coopératives et les petites et moyennes entreprises qui créent la grande majorité de emplois au pays, qui paient le plus de taxes et qui sont vraiment le cœur de nos communautés. »
Il a indiqué que plus de 45% de l’argent que l’on dépense chez des marchands locaux reste dans la communauté. « Alors que les fêtes s’en viennent, il est très important de se rendre compte que ce sont nos petites entreprises qui appuient nos équipes de hockey mineur, le club de patinage artistique, nos Jeux de l’Acadie, notre Gala des entrepreneurs, nos concerts communautaires et diverses autres activités organisées par nos communautés. »
« Lorsqu’on achète localement, on aide à maintenir les emplois de nos voisins, de nos amis et de notre famille. On aide à l’entrepreneur et à ses employés à nourrir leurs familles et à payer leurs hypothèques, » poursuit-il. « Lorsqu’on achète des gros vendeurs en ligne, y’a pas tellement, tellement, de cet argent-là qui revient à nos petites communautés, ni qui paie les salaires de vos voisins, ni qui paie des taxes provinciales pour maintenir nos routes, nos écoles et nos hôpitaux. »
« Alors ce Noël, s’il-vous-plait, appuyons-nous l’un à l’autre dans nos achats plutôt que d’aider à payer la cinquième maison, le troisième yacht, le 18e Lamborghini ou le voyage en espace d’un multimilliardaire qui ne demeure même pas dans notre pays, » a-t-il conclu.
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PHOTO 1 : Le conférencier virtuel Louis-Philippe Gauthier de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a placé beaucoup d’emphase sur l’importance de l’achat local durant son discours.
PHOTO 2 : L’animateur Raymond J. Arsenault a lui aussi prêché l’importance de l’achat local de la Matinée des entrepreneurs et coopérateurs.