Merveilleuse exposition d’art au Centre d’affaires communautaire
WELLINGTON – L’artiste Lucie Bellemare de St-Timothée trouvait qu’on lui suggérait souvent de peindre des paysages, donc elle s’est mise à l’oeuvre pour satisfaire à cette demande l’an dernier. C’est lors de promenades sur le bord de la côte de la région Évangéline au printemps 2002 qu’elle a trouvé ses inspirations pour une nouvelle série.
Dix-sept des pièces de cette série sont maintenant en montre dans une exposition qu’elle nomme Promenade au Centre d’affaires communautaire à Wellington, dans la section arrière de l’édifice où se situent les bureaux de Technologies CIFTA. L’entrée est gratuite.
Originaire d’Alma, au Québec, Mlle Bellemare explique que la série a été produite à l’occasion du 100e anniversaire de l’Exposition Agricole de la région Évangéline. Celle-ci fut alors exposée de la fin août à la fin septembre au Centre Expo- Festival à Abram-Village. Elle a passé l’hiver en montre au Carrefour de l’Isle-Saint-Jean à Charlottetown.
La pièce titre de la série ne fait plus partie de l’exposition puisqu’elle a été achetée par le Club Richelieu pour présenter au lieutenant-gouverneur Léonce Bernard. Plusieurs autres pièces ont également été vendues. En fait, la série complète consistait en 25 pièces.
Mlle Bellemare explique qu’elle a récemment ajouté une autre pièce à grande dimension, nommée Empreinte, à l’exposition de Wellington. Tandis que les autres représentent de vrais paysages que l’on puisse facilement identifier, Empreinte est plutôt une pièce abstraite. Son thème, une représentation de la façon dont Mlle Bellemare s’interprète personnellement comme paysage, s’intègre bien dans l’exposition. Cette pièce demande la question : « Si vous étiez un paysage, si vous étiez quelque chose de la nature, quelle sorte de paysage seriez-vous? »
L’artiste signale qu’elle s’est servit de divers médiums pour produire la série mais elle est particulièrement fière d’annoncer qu’elle a utilisé comme base de la terre rouge de l’Île rajoutée à la peinture. De plus, toutes les toiles contiennent un pigment métallique rose-bleu pour communiquer l’idée de la fin de journée.
Elle a également utilisé de l’encre de Chine, du fusain, des pastels secs, de l’acrylique et d’autres pigments naturels dans la création de ces oeuvres.
L’artiste signe toutes ses pièces Lucie Bernadette car son plein nom est Lucie Bernadette Bellemare.
On prévoit que l’exposition, qui fut montée au Centre des affaires communautaire à l’occasion de la Quinzaine de la francophonie, demeurera à Wellington jusqu’à la fin avril. Ensuite, il est fort possible que Promenade s’en aille se promener au Manitoba. Mlle Bellemare est présentement en négociation avec une galerie là-bas.
Depuis son arrivée à l’Île il y a quelques années, Mlle Bellemare constate un talent superbe en arts visuels chez les Acadiens et francophones, mais elle trouve que trop souvent, ces artistes tiennent leurs oeuvres bien trop cachées. Elle considère qu’ils devraient exposer publiquement ces merveilleux travaux.