Les entrepreneurs et intervenants économiques évaluent leurs attitudes


Les entrepreneurs et intervenants économiques évaluent leurs attitudes

SUMMERSIDE – Plus d’une cinquantaine d’entrepreneurs et de gens oeuvrant dans le développement économique et communautaire ont récemment eu l’occasion de songer à propos de leurs attitudes afin de déterminer s’ils en ont des positives qui leur permettront de foncer de l’avant ou des négatives qui nuisent plutôt à leur cheminement.

C’est lors de la Rencontre économique 2004, tenue au Centre Belle-Alliance à Summerside le 23 octobre dernier, qu’on adressait le sujet « Le succès entrepreneurial : attitude d’affaires ou affaire d’attitude? » Les conférences et les ateliers de la rencontre furent conçus spécifiquement pour faire réaliser aux participants comment leurs attitudes affectent leur vie professionnelle et personnelle, comment celles-ci peuvent aussi influencer leurs employés et comment ils peuvent changer celles qui leurs nuisent.

Comme le disait si bien la conférencière principale, Louis Moreau, « L’attitude est contagieuse. Il faut attraper la bonne. »

Les organisateurs de la rencontre, soit la Société de développement de la Baie acadienne, RDÉE Île-du-Prince-Édouard, la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É., le Conseil de développement coopératif et l’Association des femmes acadiennes et francophones de l’Î.-P.-É., s’accordent pour dire que la journée fut un grand succès encore cette année.

Les commentaires reçus affirment que les participants ont très bien apprécié les partages des conférenciers et des animateurs d’ateliers.

En début de journée, on a pu se détendre et rire lors d’une petite session intitulée « Pour déstresser les stressés en détresse », qui fut animée par Angie Cormier de la firme AcA Consultants. Les participants ont même découvert comment préparer des momies du style acadien.

C’est ensuite que l’on a passé à la conférence de Mme Moreau, « coach » de vie de la méthode « CoachRéalité » et ancienne directrice générale des ventes de Bell Canada au Québec. Celle-ci adressait spécifiquement le thème de la rencontre. Elle est de l’opinion que le succès entrepreneurial dépend d’une attitude d’affaires mais est également une affaire d’attitude.

La Montréalaise a indiqué que l’attitude est essentiellement une mémoire du passé qui est porte-parole de son présent et aussi prophète de son futur. Elle a donc suggéré que l’on examine nos propres attitudes pour voir si certaines d’elles nous nuisent et se dire qu’il faut l’adresser. Elle considère cependant qu’il faut avoir un désir « suffisamment intense » de changer ces attitudes qui nous font du tord. Pour arriver à ce point, il faut apprendre à anticiper les bénéfices qu’un tel changement apporterait. Il faut ensuite essayer de bannir toute attitude négative et toute peur et se décider de considérer le verre comme étant à moitié plein et non à moitié vide.

Mme Moreau a signalé qu’il est inutile d’essayer de changer les autres puisque cela ne marche simplement pas. Ce que l’on peut faire si les comportements des autres nous dérangent ou nous affectent de façon négative, c’est de modifier notre perception de la situation et nos comportements de réaction.

Dans le domaine des ventes, certains vendeurs s’en iront aussitôt qu’ils entendent un client potentiel dire « non » à leur offre d’un produit ou service. Au cours des années, Mme Moreau a appris qu’il faut percevoir ce « non » comme un défi plutôt qu’une porte fermée. Il faut demander au client pourquoi il a dit non et s’adapter afin de pouvoir satisfaire ses besoins afin qu’il transforme son « non » en « oui ». Cette approche aide donc à l’entrepreneur à offrir un meilleur produit ou service et à meilleur marché.

En prenant le temps d’écouter attentivement ce que lui disaient ses clients et en s’ajustant pour satisfaire à leurs besoins, elle s’est gagné énormément de ventes au cours de ses années chez Bell.

« On s’adapte ou on laisse sa place aux autres, » signale-t-elle. « Il faut transformer les problèmes en opportunités. »

En adoptant une attitude positive et en modifiant leurs propres comportements, les entrepreneurs serviront d’exemples pour leurs employés, suggère-t-elle. De plus, quand on démontre de la confiance et du respect envers son équipe et que l’on accepte leurs erreurs, ils seront plus portés à respecter le patron et à accepter ses erreurs.

Conférence très animée

Suite au dîner, Pierre Pelletier, le vice-président du marketing et des ventes de la Savonnerie Olivier à Ste-Anne-de-Kent, N.-B., a livré une conférence dynamique sur le thème « Nous SAVONS que vous pouvez trouver votre niche ». Sa compagnie connaît un grand succès et s’agrandit continuellement, remportant souvent des prix importants pour son approche innovatrice.

Vers les débuts de sa présentation, M. Pelletier a demandé aux membres de l’auditoire, « En voulez-vous plus? En méritez-vous plus? » À ceux qui ont répondu oui, il a suggéré qu’ils en donnent donc plus – au moins 10 pour cent de plus – à leurs clients.

« Allez plus loin pour en avoir plus en retour, » a-t-il suggéré.

Le conférencier a également noté qu’en concevant la méthode que l’on utilisera pour livrer un produit au client, on doit toujours penser comme un consommateur, afin de comprendre ce que le client veut et apprécie. Lorsqu’on est client d’une entreprise quelconque, on aime toujours en recevoir suffisamment pour son argent et on apprécie davantage quand on nous en donne plus qu’attendu. Si on veut que les consommateurs nous voient d’un bon oeil, il faut donc adopter des méthodes concrètes qui vont les encourager à revenir magasiner chez nous, comme celle mentionnée, suggère-t-il.

M. Pelletier a recommandé aux entrepreneurs d’étudier à fond les forces et les faiblesses de leurs compétiteurs et ensuite d’ajuster leurs propres services pour offrir aux clients ce que la compétition n’offre pas ou peu.

Il a aussi mentionné qu’il fait surtout très bien traiter ceux qui sont nos alliés, ceux qui nous aident à faire la promotion bouche-à-oreille, et même leur offrir des primes pour les inciter à le faire davantage.

Ateliers

Les gens à la rencontre ont également pu participer à un des deux ateliers offerts. Le premier, intitulé « Le marketing et la promotion : ça vaut nettement la peine », fut offert par M. Pierre Pelletier. Il a suggéré aux entrepreneurs de donner des petits cadeaux ou échantillons aux clients puisque de tels gestes incitent toujours les gens à dépenser davantage. On peut également organiser des activités promotionnelles spéciales pour donner gratuitement des produits ou services. L’attention additionnelle que l’activité apportera à son produit ou son entreprise augmentera les ventes et couvrira sans doute les frais associés à la promotion. De plus, il suggère qu’on utilise l’Internet pour se promouvoir.

M. Marcel Caissie, agent en économie du savoir de RDÉE Île-du-Prince-Édouard, a animé le deuxième atelier, que l’on avait nommé « Les TIC : aucune raison pour s’énerver ». Il a démontré quelques applications informatisées, comme des systèmes téléphoniques et d’audioconférences en ligne. Les gens ont pu participer à une petite téléconférence avec M. Paul Pelletier, agent en économie du savoir de RDÉE Alberta, en communication via sa demeure à Edmonton.

La rencontre fut parrainée par l’Agence de promotion économique du Canada atlantique, la Caisse populaire Évangéline et l’Hôtel Village sur l’océan, en plus des cinq partenaires organisateurs.

BAS DE PHOTO:

a) Parmi ceux qui ont assisté à la Rencontre économique 2004, on retrouvait, de la gauche, Geoff Allen, agent d’affaires de l’APECA, l’agence qui a parrainé la conférence; la conférencière principale Louise Moreau, une « coach » de vie et ancienne directrice générale des ventes chez Bell Canada au Québec; la coordonnatrice Liette McInnis; Angie Cormier d’AcA Consultants, qui a animé la session du début de la journée pour déstresser les gens; et le deuxième conférencier, Pierre Pelletier, de la Savonnerie Olivier au Nouveau-Brunswick.

b) Lors d’un des ateliers de la Rencontre économique 2004, on a pu en apprendre davantage sur les technologies de l’information et des communications, y compris le service large bande ainsi que les téléphones en ligne et les audioconférences Internet. Marcel Caisse, assis, agent en économie du savoir de RDÉE Île-du-Prince-Édouard, a animé l’atelier, assisté de Shawn Gallant, à la gauche, et Christopher Ogg, tous deux de Wireless Island.

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