Un réseau national francophone sur l’immigration?


Un réseau national francophone sur l’immigration?

Un projet d’immigration dans la région Évangéline pourrait en bénéficier

TORONTO – le 17 novembre 2005 – Suite à une discussion table ronde lors de la récente 10e Conférenceinternationale Metropolis à Toronto, Ontario, des intervenants de langue française de divers secteurs au Canada songent à mettre sur pied un réseau national francophone qui travaillerait et échangerait sur les pratiques qui conduisent à une immigration réussie dans les régions rurales.

Carole Bellefleur, la déléguée de l’Île-du-Prince-Édouard à cette conférence en octobre, signale qu’un tel réseau permettrait le développement de divers programmes basés sur l’échange de connaissances et de meilleures pratiques entre les diverses communautés rurales du pays qui cherchent de nos jours à augmenter leurs populations.

Mlle Bellefleur, agente de développement à la Société de développement de la Baie acadienne, encourage grandement cette nouvelle initiative. Selon elle, une telle union permettra aux régions rurales et francophones de faire entendre et valoir plus efficacement leurs besoins. De plus, ces ressources bénéficieraient au développement d’un projet d’immigration que l’on tente de mettre en oeuvre dans la région Évangéline en partenariat avec les communautés de Saint-Léonard au Nouveau-Brunswick et de Notre-Dame-de-Lourdes au Manitoba.

Ce projet avant-gardiste, nommé Carrefour d’immigration rurale inc. (CIR), vise à élaborer et expérimenter des stratégies et des outils de recrutement, d’accueil, d’intégration, de rétention et d’enracinement des nouveaux arrivants en milieu rural. Au cours de la conférence, le CIR a attiré beaucoup d’attention grâce à son approche innovatrice, qui pourrait éventuellement servir de modèle pour d’autres communautés voulant implanter une stratégie d’immigration.

Plusieurs projets sont en voie d’être testés ou implantés dans diverses régions canadiennes, donc le besoin pour un regroupement national d’échange se fait certainement ressentir. Les organismes représentés à la table ronde se rencontreront à nouveau au cours des prochains mois pour décider si on ira de l’avant avec le regroupement proposé.

Pour l’instant, les participants de la table ronde continuent leurs échanges par l’entremise d’une liste de distribution créée lors de l’événement.

Pour ce qui est de la conférence Metropolis, qui a attiré plusieurs centaines de délégués de partout au monde, Mlle Bellefleur a pu participer à de nombreux ateliers et sessions qui lui ont donné bon nombre d’idées à rapporter au groupe de l’Île. Elle trouve qu’on peut en apprendre énormément des expériences des autres communautés internationales.

Il faut comprendre que les gens préfèrent s’associer aux gens qui leurs ressemblent au niveau de la race, de la culture et de la religion, par exemple. Cependant, il faut s’assurer que tous ces nouveaux arrivés fassent tout de même partie intégrante de la plus grande communauté. Ainsi on évite les problèmes d’isolement créés par les ghettos, tel que l’on voit présentement dans la France, entre autres.

La déléguée de l’Île a appris qu’il est d’importance ultime d’être réaliste lorsqu’on tente d’attirer des immigrants. « Il nous faut bâtir sur les réalités et non pas sur le rêve, » note-t-elle. « En somme, il faut arriver à balancer les besoins des nouveaux arrivants avec les besoins et ressources de la communauté d’accueil. »

Lors de la conférence, on a souvent parlé des problèmes que rencontrent les communautés d’accueil, tels les différences linguistiques, le logement abordable, l’accès aux services d’institutions bancaires, les déplacements et les écarts entre divers systèmes d’éducation d’un pays à l’autre.

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