WELLINGTON, Î.-P.-É. – le 7 mai 2008 – « Toute entreprise, qu’elle soit à ses tous débuts ou en existence depuis des décennies, devrait avoir un plan de succession pour assurer un transfert bien planifié de l’entreprise à un nouveau propriétaire, suite à la retraite, au départ ou à la mort subite du propriétaire actuel, » signale Louise Comeau, directrice générale de la Société de développement de la Baie acadienne (SDBA).
« On ne sait jamais quand on pourrait tomber sérieusement malade ou être victime d’une accident qui nous empêcherait de continuer à la direction de notre entreprise, » signale-t-elle. « Dans de telles cas, qu’en devient-il de son entreprise s’il n’y existe pas de plan de succession? D’abord, la famille est souvent laissée avec tout ce tracas-là dans les mains. Dans bien des cas, c’est la fermeture des portes ou la banqueroute. Cela veut donc dire que les employés n’ont plus d’emplois et que la communauté perd un autre service. »
« Mais s’il y a existe un bon plan de succession, l’entreprise peut continuer à fonctionner de la façon que voudrait l’entrepreneur. Puis le fait qu’une compagnie ait un plan de succession, c’est très rassurant pour les institutions financières avec qui ont fait affaire. »
C’est avec cette conviction de la nécessité de plans de succession que la SDBA est devenue partenaire du projet S.O.S. Relève, un programme de formation en ligne pour entrepreneurs voulant se préparer un plan de succession. Les autres partenaires sont le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (Campus de Dieppe), l’Université Sainte-Anne et le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse.
S.O.S. Relève, qui fut lancé officiellement le mois dernier à Halifax, N.-É., est un projet innovateur utilisant des approches originales pour guider les entrepreneurs acadiens et francophones du Canada, et de partout dans le monde, dans la planification de l’avenir de leur entreprise.
Lors de la première phase du projet, 12 entrevues d’entrepreneurs (dont trois de l’Île – Henri Gallant, Réjeanne Arsenault et Alfred Arsenault) ont été filmées. Ces clips de témoignages seront utilisés dans la formation.
Dans la deuxième phase, cinq formations en ligne, d’une durée de 10 heures chacune, ont été élaborées. Les cours touchent les thèmes suivants :
– le processus de réflexion relié à la planification de la relève
– l’état de santé de l’entreprise
– le choix d’un successeur
– les implications fiscales et légales de la planification de la relève
– et le plan de relève.
Puisque les formations sont offertes sur Internet, les entrepreneurs auront la chance de suivre la formation et d’utiliser les outils selon leur disponibilité individuelle. Le grand bénéfice de ce programme est que les cours peuvent être suivis n’importe où et n’importe quand. Les personnes inscrites au programme peuvent également recevoir l’appui de personnes-ressources en ligne.
Selon la Fondation canadienne de l’entreprise indépendante, 65 pour cent des propriétaires de petites et moyennes entreprises ne possèdent pas de plan pour la relève de l’entreprise. Mme Comeau signale qu’il n’est jamais trop tard pour se développer un tel plan. Au minimum, elle suggère qu’on devrait discuter de ses plans à long terme pour l’entreprise avec un membre de sa famille.
On peut en apprendre davantage sur S.O.S. Relève en visitant le site web www.sosreleve.ca .
Ce projet a été rendu possible grâce à une contribution financière du Programme Francommunautés virtuelles d’Industrie Canada.
BAS DE PHOTO : Les partenaires du projet S.O.S. Relève, au lancement à Halifax, N.-É., sont, de la gauche : Pierrette Melanson du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, Campus de Dieppe, André Robert de l’Université Sainte-Anne, Louise Comeau de la Société de développement de la Baie Acadienne, Marie-France Prayal également de l’Université Sainte-Anne et Nathalie Poirier du Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse.