(Ce texte est republié avec permission de La Voix acadienne. Il fut publié dans l’édition du 21 janvier 2009 du journal.)
SAN JOSÉ, CALIFORNIE –D’ici quelques jours, Michel Arsenault s’envolera pour la Californie. Pendant près d’une semaine, il va côtoyer les scientifiques de près de 50 pays qui, comme lui, travaillent dans le domaine de la photonique.
«La conférence va se dérouler du 24 au 29 janvier, à San Jose. Il y aura plus de 17 000 participants. Ce sera un endroit idéal pour présenter le résultat de nos recherches, et nous avons des résultats très prometteurs», estime le jeune homme.
Sous la supervision du physicien Bill Whelan, de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, l’étude avait pour but de démontrer que la technologie «opto-acoustique» pouvait aider à surveiller, à suivre, à mesurer et éventuellement, à améliorer l’utilisation de la thérapie thermique dans le traitement de maladies, comme le cancer de la prostate.
Les machines de type opto-acoustique ne courent pas les rues. Elles coûtent affreusement cher et elles sont d’application très précise. Par contre, elles permettent d’emmagasiner des données uniques.
«C’est compliqué d’expliquer ce que nous avons découvert, mais nos travaux justifient que la recherche se poursuive dans cette voie», assure Michel Arsenault. Éventuellement, on prévoit que la thérapie thermique sera utilisée pour traiter des cancers. On insérera alors une minuscule fibre optique au coeur de la tumeur pour la brûler. La technologie de l’opto-acoustique servira alors à suivre le traitement et à l’ajuster en fonction du résultat recherché et de la réaction de la tumeur.
«Nous avons fait nos recherches sur des modèles très simplifiés, dans des paramètres très précis, afin de bien étalonner nos résultats. Passer de ce modèle très simplifié à l’humain va demander plusieurs autres étapes.»
Michel Arsenault est entré dans le laboratoire de Bill Whelan par l’entremise du programme PERCÉ, à l’été 2008, et il est resté à l’emploi de l’Université bien après la fin du programme. Il travaillera jusqu’au mois de mai 2009 et après, d’autres aventures l’attendent.
«Si je n’avais pas passé par PERCÉ, je n’aurais jamais rentré dans cette équipe de chercheurs, c’est certain. Je n’aurais pas non plus, eu la chance de participer à cette grande conférence internationale qui s’en vient. Ce sera très excitant pour moi de rencontrer des collègues chercheurs de partout au monde.»
BAS DE PHOTO : Michel Arsenault montre une diapositive très révélatrice sur son écran. Pour des yeux non entrainés, ces taches ne veulent rien dire mais pour les yeux qui savent ce qu’ils cherchent, elles valent de l’or.