Des insulaires s’informent pour promouvoir les « communautés d’apprentissage » à l’Île


Des insulaires s’informent pour promouvoir les « communautés d’apprentissage » à l’Île

Sept représentants de l’Île
au forum RESDAC au Québec

GATINEAU, QUÉ. – le 22 juin 2012 – Les sept participants de l’Île-du-Prince-Édouard au récent forum national du Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC), à Gatineau, Qué., sont d’accords qu’il faut que tous les partenaires de l’Île adoptent le concept de « communauté d’apprentissage » pour appuyer les apprenants adultes dans leur cheminement de vie et carrière.

Comme autres participants au forum, certains délégués insulaires, représentant divers secteurs de la société, ont été surpris d’apprendre que 42 pour cent des Canadiens en âge de travailler (16 à 65 ans) ne sont qu’au niveau d’alphabétisme 1 ou 2 selon l’échelle l’Enquête internationale sur l’alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA).

Cela veut dire qu’ils sont seulement capables de lire, écrire et comprendre des textes très simples. L’enquête révèle aussi que certaines régions et certains segments de la population canadienne affichent des taux d’alphabétisme plus faibles que d’autres. Par exemple, la proportion de la population de langue maternelle française qui a du mal à comprendre ce qu’elle lit s’établit à 56 pour cent, comparativement à 39 pour cent pour la population de langue maternelle anglaise.

Pourtant, les spécialistes considèrent que le niveau 3 (niveau qu’il faut pour terminer des études secondaires et entrer au collège) est le minimum nécessaire pour répondre aux exigences d’une société et d’une économie fondées sur le savoir. Le plus haut le niveau d’alphabétisme d’un individu, le plus apte il est à s’impliquer pleinement dans le développement et l’épanouissement de sa communauté. Le niveau d’alphabétisme a également un impact direct sur les taux d’emploi, le salaire et la santé.

Les participants  de l’Île sont de l’avis que tous les organismes communautaires et les employeurs devraient s’intéresser à cette problématique et investir des ressources dans l’amélioration du niveau d’alphabétisme et des  compétences de la population acadienne et francophone. Au cours des prochaines semaines, les participants se rencontreront pour déterminer les suites à donner au forum, comme de demander aux organismes francophones d’inclure dans leur plan d’action annuel un objectif visant justement la formation et l’apprentissage. Cette approche communautaire globale d’appui reflète bien le thème du forum RESDAC : « Communautés apprenantes : ensemble pour le développement de l’alphabétisme ! »

Le RESDAC et les autres organismes qui travaille dans le domaine du développement de l’alphabétisme et des compétences considèrent que les vraies communautés d’apprentissage nécessitent une participation active de cinq secteurs : civique ou gouvernance, économique, services publics, éducation, et bénévolat ou action communautaire.

NOUVELLE APPROCHE

Colette Arsenault, présidente sortante nationale du RESDAC qui est également de l’Île, signale que l’approche traditionnelle d’inviter les gens des niveaux 1 et 2 à suivre des cours traditionnels pour obtenir leur certificat d’équivalence à la 12e année ne fonctionne pas. De fait, moins de cinq pour cent des gens de ces niveaux prennent avantage de ce genre de cours.

L’approche qui semble mieux fonctionner est de déterminer avec les individus spécifiques les compétences qu’ils détiennent déjà et de les appuyer dans l’obtention de compétences supplémentaires qu’il leur faut pour atteindre leurs objectifs de carrière et de vie. Dans bien des cas, les gens des niveaux 1 et 2 n’ont pas de bons souvenirs de l’école donc ils ne s’intéressent qu’à des occasions d’apprentissage qui les touchent personnellement, comme le développement d’habiletés reliées à leur emploi ou à leur passe-temps.

On considère que le contact personnel ou par l’entremise de groupes d’intérêts est l’approche à favoriser pour rejoindre ces gens. Les livreurs de formations doivent donc être davantage prêts à répondre aux besoins spécifiques des apprenants plutôt que d’espérer que les apprenants s’adaptent aux programmes existants.

Mme Arsenault est de l’avis personnel que le critère d’une 12e année pour obtenir bon nombre d’emplois « n’est pas réaliste ni justifiable parce que l’obtention de ce diplôme de l’école secondaire ne reflète aucunement les vraies compétences de travail que possède l’individu. »

Elle croit plutôt que bon nombre d’emplois devraient être accordés aux gens selon leurs compétences réelles. La majorité des adultes des niveaux 1 et 2 ont développé des séries de compétences au cours de leurs années de travail, mais souvent, malgré leurs connaissances acquises, sont incapables d’avancer dans l’entreprise parce qu’ils n’ont pas complété leur 12e année.

Souvent, pour réussir davantage, ces gens n’auraient besoin que de quelques nouvelles compétences techniques plutôt que des compétences additionnelles en mathématiques, en grammaire et en sciences.

Depuis 21 ans, le RESDAC – anciennement la Fédération canadienne pour l’alphabétisation en français (FCAF) – mobilise ses partenaires autour de stratégies visant à améliorer les niveaux d’alphabétisme et de compétences des adultes francophones du Canada.

Les délégués de l’Île au forum représentaient le Collège Acadie Î.-P.-É., RDÉE Île-du-Prince-Édouard et la Chambre de commerce acadienne et francophone de l’Î.-P.-É., les adultes apprenants, Cap enfants et le gouvernement provincial.

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BAS DE PHOTO : Les participants de l’Île au forum et à l’assemblée générale annuelle du RESDAC à Gatineau, Qué., la deuxième semaine de juin, étaient, de la gauche : Maurice Gallant de la firme XO Consultants, qui y a participé à titre individuel; et les délégués officiels de l’Île, Giselle Bernard, représentant le gouvernement provincial; Simone Arsenault, représentant les adultes apprenants; Colette Arsenault, présidente sortante nationale du RESDAC; Jeannine Arsenault de Cap enfants, représentant le secteur de la petite enfance; Raymond J. Arsenault de RDÉE Île-du-Prince-Édouard et la CCAFLIPE, représentant le secteur économique; et Donald DesRoches du Collège Acadie Î.-P.-É., représentant le secteur d’éducation postsecondaire.

Pour plus d’information :

Colette Arsenault
Présidente sortante
RESDAC
(902) 854-3010
colette.arsenault@collegeacadieipe.ca

Raymond J. Arsenault
Agent de communication et liaison
RDÉE Île-du-Prince-Édouard
(902) 854-3665
raymond@rdeeipe.org

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